periurbanisation

Sur la base d'une analyse statistique et cartographique, les intervenants se proposent de comprendre le vote des élections régionales, en particulier dans le monde périurbain et rural. Entre autres aspects, on verra que le bonheur de vivre est manifestement mal partagé au sein du territoire alsacien.

La construction de la première tranche de la LGV Rhin-Rhône touche à sa fin mais le projet continue et la seconde tranche de la LGV pose la question de la mise en place d'une seconde gare à Mulhouse. Quel choix faire et quelle conséquence sur la périurbanisation du territoire ?

De nombreux acteurs de la Région Métropolitaine Rhin Supérieur (RMRS) s'interrogent aujourd'hui sur les dynamiques et la consommation foncière actuelles dans la région. Le développement économique et l'attractivité démographique souhaités ne paraissent pas compatibles avec les consommations foncières déjà réalisés depuis 50 ans.Une enquête a été menée auprès des maires des petites et moyennes communes (-20 000habitants) du Bas-Rhin et du Pays de Bade en 2008, communes particulièrement soumises au processus périurbains et à l'étalement urbain (enquête UdS/DFIU). Nous avons cherché à mieux cerner leur vision des problèmes et les solutions envisagées. Nous souhaitons présenter ici les résultats de cette enquête ainsi que les questionnements qui s'en dégagent.

De Bâle à Mannheim en passant par Strasbourg et Karlsruhe, la qualité de l'atmosphère de l'espace du Rhin supérieur est fortement conditionnée par sa géographie physique (fossé/couloir rhénan) et humaine (densité des activités humaines sources de pollution). Mais pas seulement. Les pollutions locales (panaches et échappements) jusqu'aux pollutions globales (trou d'ozone et changement climatique) en passant par les pollutions régionales et continentales (ozone, pluies acides) se sont progressivement déployées et dévoilées en échelles spatiales de la pollution de l'air qui affectent plus ou moins spécifiquement l'espace rhénan (pics de poussières, Waldsterben, passage du nuage de Tchernobyl). En mouvement inverse, la transposition nationale des directives européennes jusqu'en plan régional ou plans urbains de protection de l'atmosphère se heurte aujourd'hui à une grande ampleur, complexité et inertie des phénomènes atmosphériques et remèdes associés. Il apparaît qu'une mobilisation générale des acteurs publics et privés et coordonnée aux différentes échelles territoriales est sinon la solution du moins la réponse à apporter. L'espace du Rhin supérieur présente à cet égard des atouts liés à sa tradition humaniste et à sa lente (re)construction transrhénane.

Notre communication portera sur la dimension sociale du phénomène de la périurbanisation, à savoir le jeu des acteurs qui interviennent. Plus particulièrement, en faisant référence à un corpus d'approches théoriques relevant à la fois d'une tradition théorique de la sociologie (Simmel, Weber) traitant des conflits sociaux et d'analyses plus prescriptives (Callon, Latour, Lascoumes), notre regard se tournera vers l'analyse du processus conflictuel en partant du cas de la périurbanisation. Nous verrons donc comment la périurbanisation fait système à partir du jeu des acteurs.

Dans le cadre des travaux engagés sur la périurbanisation, l'APR organise une série de Stammtisch, c'est-à-dire des lieux de discussion ouverts à tous ceux qui sont intéressés par le thème. Il s'agira lors de cette première séance de confronter l'information statistique disponible à la demande et d'examiner dans quelle mesure les chiffres apportent un éclairage utile à l'investigation engagée. A cette occasion, Bernard Aubry, statisticien, introduira la question et présentera l'information mise en ligne par l'Insee, donc accessible à tous, notamment celle issue du nouveau recensement de la population en cours de diffusion.