Une journée d’un cadre dans une économie sans carbone en 2012.

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en langue anglaise : Un exercice de style d’IBM qui explore la vie d’un cadre dans une entreprise en 2012, en cas de renforcement des outils économiques de maîtrise des émissions CO2. Bien sûr, les solutions technologiques « popularisées » en 2008 s’installent (le véhicule hybride) mais, avec humour, l’exercice commente les erreurs de prévision. Ainsi, alors que le cadre lui-même prévoyait que personne n’irait travailler, grâce l’utilisation massive des TIC et de la vidéoconférence, il constate que le véhicule est devenu suffisamment économique pour que le déplacement domicile-travail reste très habituel (à 50 % « seulement »)… Paradoxalement, alors qu’il manifeste la forte incitation à éviter les déplacements en véhicules, le scénario compose aussi avec des routes embouteillées : l’avenir prospectif n’imagine jamais de routes désertées par les véhicules et suppose toujours une forte croissance du besoin de mobilité physique alors qu’il implique toujours aussi une baisse des trajets domicile travail… Finalement, les compétences professionnelles d’un manager face à des objectifs « carbone » ne sont pas très originales. Mais il va se heurter à certaines réticences fortes : ainsi sont dénoncés les habitudes des plus hauts dirigeants à préserver des modes de déplacement « statutaires » comme l’avion plutôt que le train. La banalisation des cartes de fidélité capitalisant des miles gratuits (air miles) incite à voyager au-delà de ce qui est nécessaire. Les fonctionnements internes des compagnies sont donc modifiés, en particulier les déplacements. Ceci implique tant les vidéo transmissions que simplement la structuration des moyens de travail collaboratifs. La consommation des TIC omniprésentes, est en ligne de mire ainsi que l’exposition des installations de la compagnie aux risques naturels. In fine, cette économie « low carbone » est présentée comme un renouveau de challenge d’idées, d’inventivité, et d’objectifs professionnels. La sincérité et l’efficacité seront exigées : le Green washing, verdissement opportuniste (largement en cours en 2008) sans réels changements est dénoncé comme « bad business ».