L’Alsace et ses territoires, de Henri NONN, 2008.

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Les rapports des hommes à l’espace de vie, locale et régionale, deviennent de plus en plus complexes. Les mobilités s’accroissent : pour se loger, aller au travail, faire des études, prendre des loisirs… Les structures résidentielles, économiques et institutionnelles évoluent, tout comme les réseaux de relations. Chacun «pratique» désormais divers niveaux des organisations collectives, elles-mêmes en «recompositions» inégalement dynamiques, mais interdépendantes.
Toutefois ces transformations n’effacent pas les références aux territoires. Au contraire, ceux-ci sont à la fois des cadres vivants d’existence, des ancrages d’identité, des « lieux de liens » et des enjeux collectifs. Il convient d’en analyser les aspects interactifs et les degrés de cohérence conservée ou reconstruite.
L’Alsace se prête remarquablement à l’illustration de tels ajustements ou mutations contemporains: métropolisation, internationalisation et repositionnements des bases économiques ; rapports villes-campagnes remodelés et fondant de nouvelles solidarités géographiques ; portages institutionnels des «bassins de vie», des «pays», des équilibres intra-régionaux, des relations transfrontalières et interrégionales. Son approche concrète vient nourrir bien des facettes du propos général.