Auteur : Woessner, Raymond, Agrégé de géographie, maître de conférence à l’IUFM d’Alsace, à Strasbourg ; chercheur au Centre de Recherches sur les Arts, les Sciences et les Techniques (CRESAT) à l’Université de Haute-Alsace (Mulhouse) et chercheur associé de la Jeune Equipe de l’Institut de Géographie et d’Aménagement de l’Université Louis Pasteur à Strasbourg ; vice-président de l’Association de Prospective Rhénane.
Lors de son entrée dans le nouveau millénaire, l’Alsace disposait d’indicateurs statistiques qui lui disaient son bonheur relatif, avec un taux de chômage inférieur de 50% à la moyenne nationale ou encore avec le premier PIB régional par habitant après l’Ile-de-France. Mais dans le temps présent, le scénario de la croissance fondé sur la combinaison des atouts rhénans (comme le sérieux dans le travail et le tissu industriel alliant la grande entreprise et les PME) et français (comme la créativité et des coûts de production moindres) n’est plus crédible. En même temps, les régles du jeu de l’organisation institutionnelle du territoire sont en train de changer et la société semble à la recherche d’une nouvelle identité et de nouvelles valeurs, tout en se demandant quoi faire au juste de son patrimoine.